Assemblée de printemps FMI et Banque Mondiale. “La crise est loin d’être terminée”, dialogue avec Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI.

olivier_blanchard_image.1240826011.jpeg

Conversation avec Olivier Blanchard, économiste, néo-keynésiens, spécialiste de l’économie du travail, ancien professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il est depuis le 1er septembre 2008, chef économiste au Fonds monétaire international. Il a été membre du Conseil d’analyse économique auprès de l’ancien Premier ministre français, Lionel Jospin. Le professeur est membre du Conseil de l’organisation Econometric society et de l’American Academy of arts and sciences. Il a aussi été vice-président de l’association d’économistes en Amérique du Nord (American economic association) et il a agi à titre de conseiller économique pour plusieurs pays et organismes nationaux et internationaux. Auteurs de nombreux essais, dont «Macroeconomics», aux éditions Prentice Hall, 1997; « The economics of post communist transition», édition Oxford university press, 1997. Le dialogue a eu à Milan, auprès de l’université Bocconi au mois d’octobre 2008, où l’économiste a participé à une rencontre du National Bureau of economic research.

Antonio Torrenzano. Qu’est-ce que la crise nous a enseigné ? Avons-nous besoin d’un nouveau Breton Wood ?

Olivier Blanchard. La crise, elle nous a enseigné l’importance d’avoir une coordination entre institutions économiques pour avoir un système cohérent. Le Fond monétaire international ne veut pas être le régulateur du monde, ce n’est pas son devoir. Il peut, en revanche, aider les autorités nationales à structurer les vérifications et éviter de normatives contradictoires. Le premier ministre Gordon Brown, il a demandé pendant la réunion du G20 à Londres, une institution apte à avertir le système économique international des risques d’ordre mondial et celui-ci est notre devoir de base. Nous analysons de manière continue les différents États pour les avertir des risques qui leur courent. Le Fond monétaire international rendra ses analyses encore plus visibles afin de souligner pas seulement les dangers qui courent les Pays, mais aussi ceux-là au niveau systémique mondial.

Antonio Torrenzano. Qu’est-ce qu’il fera le Fond monétaire international dans cette phase ?

Olivier Blanchard. Dans cette phase, nous devons analyser quoi il n’a pas fonctionné, établir des issues afin d’éviter que la crise puisse se répéter, définir de nouvelles mesures de surveillance. Au Fond monétaire international, la communauté internationale a demandé d’étudier la leçon de cette crise et nous sommes en train de le faire. Certainement, nous devons repenser les rapports entre institutions internationales et gouvernements. Si vous me demandez, si nous avons besoin d’une nouvelle conférence de Breton Woods: ma réponse est négative. Breton Woods s’occupa de créer un système d’échanges fixes après la Seconde Guerre mondiale,mais tout ça a été un engagement différent respect à la situation contemporaine.

Antonio Torrenzano. Les individus ont-ils encore confiance dans le système financier ?

Olivier Blanchard. Les consommateurs sont effrayés: les familles dépensent moins et les entreprises ont cessé d’investir. Pour cette raison, nous pourrions avoir une récession plus profonde de celle-là que nous avions prévu. Si nous ne réussissons pas à rétablir la confiance, la reprise économique pourrait plus tard arriver. La crise, dans cette circonstance, peut être bien gérée. L’architecture de mesures réalisée dans la plus grande partie des Pays avancés n’est pas encore parfaite, mais je suis optimiste. Il faudra encore travailler sur certains détails, mais tous les gouvernements se sont engagés à prendre les solutions qu’ils ont discutées à Londres.

Antonio Torrenzano. Le pire est-il encore à venir ?

Olivier Blanchard. Je m’attends encore des moments difficiles, mais j’espère que la situation pourra lentement améliorer .

Antonio Torrenzano

 

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *