Sur les chrétiens et les minorités persécutés. Pourquoi faut-il s’opposer à ce mal ?

les-chretiens-d-irak-et-du-levant-sont-forces-a-quitter-leurs-villesIrak, Syrie, Kenya, Nigeria, Libye : l’actualité est sombre pour les chrétiens au Moyen-Orient. Les chrétiens doivent faire face, dans de nombreux pays, à des persécutions et des discriminations qui suscitent souvent une indifférence des médias et une méconnaissance de la part des sociétés occidentales elles-mêmes.

Sous le choc de la tragédie du Kenya, le pape François a dénoncé dans ces jours la violence jihadiste qui frappe depuis longtemps les chrétiens d’Orients et les autres minorités. Les Églises en Terre sainte sont profondément affligées par cette violence « faussement perpétrée au nom de la religion»; c’est ce qu’ont affirmé les chefs des Églises de Jérusalem dans leur traditionnel message de Pâques. Les responsables chrétiens dénoncent encore des comportements « barbares » qui déshumanisent pas seulement les victimes, mais également les bourreaux. Ils rappellent que les communautés chrétiennes les plus anciennes en Égypte, en Irak et en Syrie sont les plus atteintes par cette violence au nom de la religion.

Une violence, jour après jour, qui devient toujours plus absurde, plus insensée. Barbare! Ces persécutions sont menées par des individus ou par des groupes islamistes de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, du Pakistan au Nigeria. « Les vrais martyrs ne meurent pas les poings fermés, mais les mains jointes », comme les 21 chrétiens coptes tués par les djihadistes de l’État islamique en Libye. Ou encore les victimes de l’attaque du campus de Garissa, au Kenya, tués par la furie des extrémistes somaliens.

Comment s’opposer face à ce mal ? Selon le teologue Raniero Cantalamessa, chacun doit se mobiliser : « il ne faut pas dormir ! (…) Nous risquons tous – institutions et individus du monde occidental – de devenir des Ponce Pilate qui se lavent les mains » a-t-il averti, dénonçant au passage « l’inquiétante indifférence des institutions mondiales et de l’opinion publique face à tout cela ».

Antonio Torrenzano