L’ère Obama et la crise économique. Conversation avec Niall Ferguson, Harvard university.

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Conversation avec Niall Ferguson, historien, écrivain, professeur d’histoire contemporaine auprès de l’université de Harvard. Auteur de nombreux essais d’histoire économique, il a publié récemment son dernier livre «The ascent of money. A financial history of the world». Le dialogue a eu lieu en Suisse, dans le village de Klosters à la fin du mois de janvier 2009.

Antonio Torrenzano. Croyez-vous que la grave crise économique, elle pourra engendrer de nouveaux conflits et d’aiguiser ceux-ci déjà existants ?

Niall Ferguson. Toutes les crises ont produit dans notre passé une intensification de conflits armés, de conflits économiques et de conflits sociaux parmi tous les états de la communauté internationale. Les événements des années 1930 et les faits historiques des années 1970 ont produit, par exemple, une instabilité mondiale porteuse de nombreux et graves conflits intérieurs et internationaux. Je crois donc qu’une intensification de l’instabilité internationale elle pourra se produire aussi dans notre présent contemporain. Ils doivent, toutefois, encore émerger de nombreux et d’autres problèmes qu’ils sont encore cachés dans les bilans financiers des banques commerciales américaines et internationales.

Antonio Torrenzano. Vous affirmez que la situation économique pourra-t-elle encore nous réserver d’autres surprises ?

Niall Ferguson. La crise financière a effacé le modèle précédent sur lequel la communauté internationale occidentale a vécu ses derniers dix ans sans se préoccuper d’effectuer les corrections quand il fallait les faire. Le modèle de l’économie mondiale avant la récession, il avait été Chine plus États-Unis. C’est-à-dire,l’économie chinoise elle produisait et elle épargnait tandis que l’économie américaine elle dissipait en vivant sur ses dettes . Encore, l’économie chinoise offrait de prêts monétaires tandis que l’économie américaine les utilisait. Le système a fonctionné dans cette manière pendant les derniers sept ans,mais avec la game over le jeu est terminé.

Antonio Torrenzano. Comment les Pays émergents jugent-ils cette situation?

Niall Ferguson. Les Pays émergents manifestent une très grande désillusion vers celui que les experts appellent Washington consensus. Je crois aussi que le Sommet du G-8 ne soit plus utile et il faudra trouver très vite un nouvel instrument de concertation économique internationale. Nous avons besoin de mesures plus incisives pour rétablir la confiance. Le conflit présent, il se joue tout entièrement entre Pays créditeurs et Pays débiteurs.

Antonio Torrenzano

 

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