L’ère Obama. Conversation avec Gilles Kepel, Sciences Po-Paris.

gilles_kepel_photo.1233692599.jpg

Conversation avec Gilles Kepel, politologue, analyste de politique internationale, directeur de la chaire Moyen-Orient méditerranée et du programme doctoral Monde musulman à Sciences Po-Paris. Auteur de nombreux essais, traduits dans plusieurs langues étrangères dont son dernier livre «Terreur et martyre. Relever le défi de civilisation», Paris, aux éditions Flammarion, 2008. Il dirige la collection «Proche Orient» aux Presses universitaires de France. Le dialogue a eu lieu à Paris au mois de janvier 2009 près de l’Institut d’études politiques.

Antonio Torrenzano. Quelles seront-elles les priorités en politique étrangère pour la 44e administration américaine ?

Gilles Kepel. Le défi le plus important de la 44e administration américaine, il sera sûrement la politique internationale. C’est-à-dire, les États-Unis devront rétablir le dialogue avec le monde musulman. Un dialogue qui devra se fonder sur le respect réciproque et un nouvel intérêt. Les premières déclarations du Président Barack Obama confirment cette priorité. En effet, aucun Président américain, il ne s’était exprimé par ces expressions. La ligne politique qui se manifeste par les déclarations du président est claire: pour les États-Unis s’ouvre une nouvelle phase. Une phase de dialogue vers toute la communauté internationale et vers ses alliés.

Antonio Torrenzano. Est-ce que la présidence de Barack Obama pourra récupérer un dialogue constructif avec le monde musulman ?

Giles Kepel. Le monde musulman a déjà cueilli cette nouvelle phase. Les relations avec la communauté musulmane s’étaient détériorées avec les attentats du 11 septembre 2001 et avec le conflit irakien de l’administration de George W. Bush. En revanche, le monde musulman devient pour la 44e administration d’une particulière importance.

Antonio Torrenzano. Quelle influence aura-t-elle la crise économique mondiale sur la politique interne et étrangère USA ?

Gilles Kepel. La récession économique mondiale doit entrer encore dans sa phase la plus aiguë. La phase aiguë de la crise durera au moins pour deux ans, mais il est important de tout de suite acheminer une révision mondiale des règles de vérification sur l’économie financière et des règles qui garantissent l’économie réelle par rapport aux désastres monétaires .

Antonio Torrenzano

 

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *