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monastère_mar_elian_123_imageLa Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a fermement condamné vendredi la destruction du monastère Mar Elian, situé dans la ville syrienne d’al-Qaryatayn. « La destruction intentionnelle du patrimoine culturel de la Syrie atteint des niveaux sans précédent », a dit Mme Bokova dans une déclaration à la presse. «La destruction du monastère Mar Elian est une perte tragique pour la région et pour le monde entier». Le nettoyage culturel par l’EIIL/Daech doit cesser », a dit Mme Bokova. « La persécution des communautés reflétant la grande diversité de la Syrie, combinée à la destruction systématique de certaines des représentations les plus emblématiques du riche patrimoine de la Syrie, témoigne d’une idéologie de haine et d’exclusion ».

Déjà mercredi, Irina Bokova avait condamné les assassinats de deux éminents spécialistes des antiquités syriennes : l’archéologue Khaled Asaad à Palmyre ainsi que le Directeur adjoint des laboratoires à la Direction générale des antiquités et des musées, Qassem Abdallah Yehya. « Je suis à la fois attristée et indignée d’apprendre le meurtre violent de Khaled Asaad, qui dirigea le Département des antiquités du site du patrimoine mondial de Palmyre », a déclaré Irina Bokova dans un communiqué de presse. « Je condamne sans équivoque cet acte abominable».

« Ils l’ont tué parce qu’il n’a pas trahi son profond engagement en faveur du site de Palmyre» a dit la directrice de l’UNESCO. « Il a dédié sa vie à ce site, dévoilant et interprétant l’histoire riche de Palmyre, pour que nous puissions apprendre de cette ville remarquable, qui fut un carrefour de l’Antiquité. Son œuvre restera hors d’atteinte de ces extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne feront jamais taire l’histoire». « Les morts brutales de M. Asaad et de M. Yehya sont une perte terrible pour la communauté du patrimoine culturel en Syrie et pour le monde entier », a-t-elle ajouté.

Antonio Torrenzano

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monastère_mar_elian_imageUne nouvelle tragédie pour les chrétiens de Syrie : les terroristes de l’État islamique ont détruit le monastère de Mar Elian. Le monastère construit il y a 1500 ans a été rasé à coup de bulldozer. On estime qu’environ 1400 syriaques orthodoxes et 400 catholiques assyriens vivaient à Al-Qaryatain avant de tomber aux mains de l’EILL.

Le monastère de Mar Elian a été érigé dans une oasis et était affilié à la communauté de Dei Mar Musa al Habashi, refondée par le jésuite italien Paolo Dall’Oglio, enlevé le 29 juillet 2013 à Raqqa. C’est également dans ces lieux qu’a été enlevé le père Jacques Mourad en mai dernier ainsi que plusieurs dizaines de civils au début du mois d’août. Ce centre historique de la vie monastique en Syrie avait accueilli et protégé des milliers de réfugiés depuis le début de la guerre qui ravage le pays depuis mars 2011. Sur la destruction de Mar Elian, le patriarche syriaque catholique Ignace III Younan a adressé à toute la communauté internationale et à la communauté diplomatique une déclaration suite à la destruction du monastère de Saint Elian et de l’enlèvement de plusieurs dizaines de chrétiens par ce DAECH.

«Des horreurs à n’en plus finir…, a-t-il affirmé le Patriarche. Les criminels de DAECH ont détruit notre monastère syriaque catholique de Mar Elian, Qaryatain, vieux d’au moins 15 siècles. Le prêtre qui le desservait, le père Jacques Mourad, est toujours enlevé depuis trois mois, sûrement par ces mêmes terroristes qui se réclament de la religion de la miséricorde et commettent toutes sortes d’absurdités ».

«J’essaie de communiquer avec notre administrateur du diocèse de Homs – continue dans sa déclaration le Patriarche – parce que nous craignons pour des dizaines de familles prises en otage. Jusqu’à quand le monde dit “civilisé” gardera-t-il un silence hypocrite, quand tout le monde est au courant des horreurs commises par ces barbares ? Comment un pays qui se dit défenseur des droits de l’homme ferme-t-il les yeux devant des aberrations telles que décapiter, confiner en esclavage et violer enfants et femmes ?.. Est-ce ça la démocratie ? En somme, nous devons le crier à haute voix : nous craignons DAECH, parce que nous avons été abandonnés et nous n’avons pas les moyens de nous défendre ».

Antonio Torrenzano

 

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staffan_de_mistura_imageLa Syrie est composée de 23 millions d’habitants. Ceux qui sont directement concernés dans le conflit armé sont plus d’un million et demi d’individus, les autres 21 millions de personnes n’ont pas le droit de parler, mais ils subissent les violences. La population syrienne est en train de payer le prix fort du jeu des puissants. À ce terrible bouleversement de la géographie humaine, il s’ajoute une économie nationale désormais presque à zéro avec des services de base dans la globalité du pays qui sont en train de s’effondrer en plaçant les communautés locales dans une position d’extrême vulnérabilité. Selon le même dossier de la Commission européenne, plus de 60% des infrastructures hospitalières ont été détruites alors que plus d’un million de personnes nécessitent des soins médicaux.

Même situation sinistrée dans l’éducation et l’enseignement: 5.000 écoles ont été pulvérisées alors que 5,6 millions d’enfants sont affectés par le conflit et que trois millions d’entre eux sont privés d’établissements scolaires. Quand la guerre en Syrie finira-t-elle ? Les batailles se succèdent, les attentats tuent des multitudes de civils chaque semaine, les bombardements restent toujours au menu ainsi que les exécutions. Après presque quatre ans de conflit et de combats, la guerre en Syrie a déclenché «la plus grande crise humanitaire que le monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale». La spirale de la violence ne connaît pas de répit et différentes régions du pays sont de plus en plus administrées par une mosaïque d’acteurs non étatiques surtout Daech et le Front Al-Nosra. Bref : la Syrie et la région entière sont à présent les plus instables dans le monde. De ce terrible cauchemar nous en avons parlé avec Staffan de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.

Antonio Torrenzano. Selon les statistiques de votre organisation, depuis le début du conflit en Syrie environ 220.000 personnes ont été tuées, plus d’un million d’autres ont été blessés. 7,6 millions de personnes ont été déplacées et quatre millions d’autres ont cherché refuge dans les pays voisins. Vous vous êtes rendu récemment dans la région pour une série de réunions avec les différents interlocuteurs.Quelle est la situation sur le terrain ?

Staffan de Mistura. La région est inquiète. Il y a un sentiment d’urgence. Ce sentiment d’urgence est devenu encore plus clair maintenant, car il est à craindre que si Daech continue de progresser, profitant du conflit en Syrie et profitant de la situation en Iraq, nous pouvons soudainement avoir un vide. Et on ne peut pas accepter cela. Voilà pourquoi nous travaillons maintenant à une transition en douceur, contrôlée, mais claire et efficace : une transformation en un nouveau type d’environnement politique. Les gens en parlent dans la région et en Syrie; ce que nous devons faire est de rendre ceci concret. Et c’est ce que nous proposons désormais au Conseil de sécurité.

A.T. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé mardi 30 juin 2015 honteux que les souffrances du peuple syrien continuent de s’aggraver. Plus de 220.000 Syriens sont morts. Près de la moitié de la population du pays a été contrainte de fuir.

Staffan de Mistura. C’est le plus grand danger pour la Syrie et le peuple syrien. Voilà pourquoi il est important de rappeler constamment la tragédie humanitaire – qui s’aggrave – et parce qu’il y a toujours un risque de lassitude. Mais nous ne pouvons pas laisser cela se produire. La Syrie, c’est non seulement la Syrie, mais c’est aussi la région, ses voisins. Regardez la Turquie, regardez la Jordanie, regardez le Liban, qui accueille un nombre de réfugiés qui correspondrait à l’équivalent de 100 millions de personnes arrivant soudain aux États-Unis. Cela devient l’occasion, peut-être, d’une nouvelle façon de résoudre les problèmes régionaux, et pas seulement en faisant des guerres par procuration.

A.T. Selon Ban Ki-moon, la communauté internationale et le Conseil de sécurité ne doivent pas se permettre de gaspiller davantage du temps pour mettre fin au cycle de la violence. Le coût humain d’un retard supplémentaire devrait être inacceptable pour tous : stratégiquement, politiquement et moralement a dit votre secrétaire général.

Staffan de Mistura. Le premier message est que nous voyons des possibilités de tunnels à travers les discussions régionales et internationales. Et nous devons produire de la lumière dans ces tunnels. Et la façon de le faire est de discuter avec les Syriens en particulier. Les Syriens n’ont jamais été totalement impliqués dans ce qui a été la plupart du temps un débat régional et international. Il y a un moment dans un conflit, même quand il semble qu’il n’y a pas de solution, où vous avez le sentiment, vous sentez, que les pays de la région et au niveau international sont à la recherche d’une formule, d’une formule logique. Vous devez vous préparer à cela. Et les Syriens ont toujours senti que leur avenir doit être discuté avec eux. Jusqu’à présent, cela s’est passé dans les conférences internationales, c’est donc le moment. Et nous avons testé cela avec nos réunions à Genève, où nous avons rencontré plus de 200 entités syriennes différentes. Ils ont beaucoup à dire et il y a beaucoup de points communs entre eux. Ils veulent l’unité de leur pays, ils veulent l’intégrité, le respect et la dignité de leur pays, ils veulent que leur territoire et les frontières soient respectés, ils veulent le respect des minorités, et ils ne veulent pas du terrorisme.

Dans ces conditions catastrophiques, pourquoi la communauté internationale ne trouve-t-elle pas encore des solutions à la paix ?

Staffan de Mistura. Je travaille à l’ONU depuis 42 ans, et je n’ai jamais vu autant de raisons cyniques faisant qu’un conflit comme celui-ci, qui aurait pu être résolu, continue depuis cinq ans, avec entre 220.000 et 240.000 morts, un million de blessés et quatre millions de réfugiés. Mais, en même temps, je me rends également compte que s’il y a une institution qui ne peut pas abandonner les Syriens, c’est l’ONU.

Antonio Torrenzano

 

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femme_minorité_yazidis_imageIl y a un an, dans la nuit du 6 au 7 août 2014, l’organisation terroriste État islamique envahissait la plaine de Ninive en provoquant l’exode de milliers d’Irakiens. Dans cette région depuis une année, Daech fait régner la terreur et il mène une campagne haineuse pour anéantir les chrétiens, les Yazidis et toutes les autres communautés religieuses non musulmanes. Selon nombreux mémorandums des Nations Unies et du Haut Commissariat aux droits de l’Homme, l’État islamique pourrait avoir commis des crimes internationaux abominables en Irak et en Syrie.

Le viol systématique des filles et des femmes de la minorité Yazidis – par exemple – est partie intégrante du fonctionnement de Daech depuis la prise de la région du mont Sinjar dans le nord de l’Irak il y a un an. L’offensive dans ces montagnes est aussi bien une conquête sexuelle qu’une avancée territoriale a expliqué un spécialiste américain de l’histoire de la communauté Yazidis. Le fait de focaliser sur cette minorité s’explique sans doute par la forme de leur religion, une croyance polythéiste. Bien souvent forcées de se convertir à l’islam, elles sont mariées de force, «vendues» ou «offertes» à des jihadistes ou des sympathisants de Daech.

Le même compte rendu de l’ONU, qui a été mis noir sur blanc par une équipe d’enquête envoyée dans la région à la fin de l’année dernière, affirme la même chose. Le mémorandum s’appuie sur des entretiens approfondis de plus de 100 personnes qui ont été les témoins d’attaques en Iraq ou qui ont survécu à ces attaques entre le mois de juin 2014 et février 2015. Nombreuses femmes et jeunes filles yézidies qui ont échappées à la mort, elles ont affirmé d’avoir été vendues comme des esclaves à des membres du groupe terroriste Daech. Des témoins ont entendu des filles, d’à peine six et neuf ans, appeler à l’aide alors qu’elles se faisaient violer dans une maison utilisée par les combattants du Daech. Des survivants ont communiqué encore à l’équipe des Nations Unies d’avoir été sauvées par les corps d’autres personnes tombées sur eux.

Mais, un traitement brutal a été infligé par l’État islamique également à d’autres groupes ethniques, dont les chiites, les chrétiens, les Kurdes, les mandéens, les Turkmènes. Le rapport documente des abus généralisés, dont des meurtres, tortures, viols, esclavage sexuel, conversions forcées, enrôlement des enfants. Tous ces abus, indiquent les dossiers de l’ONU, pourraient constituer des violations du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire.

Maltraitées, vendues et violées pour 90% d’entre elles, les femmes au nord de l’Irak subissent encore des violences quotidiennes. Des centaines, peut-être des milliers de femmes ont été mariées de force. D’autres ont été torturées et tuées. Pous sa part, Amnesty International explique que ces femmes sont souvent très jeunes : « la majorité de ces esclaves sexuelles sont des enfants, des filles âgées de 14, 15 ans ou encore plus jeune». Pour échapper à la barbarie, elles décident souvent de se donner la mort.

Les femmes capturées qui sont parvenues à parler aux défenseurs des droits affirment que les terroristes de l’EI violent leurs victimes quotidiennement. Une fille yézidie a expliqué avoir été emmenée en Syrie avec 350 d’autres filles où elles ont été exposées et vendues dans la rue à l’état d’esclaves. Le prix d’achat ? Entre 120 et 600 dollars. Ce qui nous est arrivé est le plus grand génocide depuis l’Holocauste des Juifs en Europe » a déclaré le docteur Mirza Dinnay. «Dans l’Holocauste, l’objectif était d’anéantir tout un peuple, les Juifs. L’État islamique a un plan similaire: exterminer tout un peuple, les Yazidis»

Antonio Torrenzano

 

 

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syrie_conflit_guerre_imageQuand la guerre en Syrie finira-t-elle ? Les batailles se succèdent, les attentats tuent des multitudes de civils chaque semaine, les bombardements restent toujours au menu ainsi que les exécutions. Après presque cinq ans de conflit et de combats, la guerre en Syrie a déclenché «la plus grande crise humanitaire que le monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale», selon le dernier rapport de la section Aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne.

Au moins 230.000 personnes ont été tuées depuis mars 2011 et plus de la moitié de la population syrienne a besoin d’assistance humanitaire. Autre record: 7,6 millions d’individus sont répertoriés comme déplacés. C’est-à-dire des personnes contraintes sous la pression des bombardements aveugles et d’autres violences à quitter leurs maisons, leurs villes ou leurs villages, pour se replier dans des endroits plus épargnés. À ces chiffres, qui augmentent en progression très rapide jour après jour, viennent s’ajouter les quatre millions de Syriens qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Plus d’un million au Liban, deux millions en Turquie et un million entre Jordanie, Irak, Égypte et Afrique du Nord. D’autres enfin, ils prennent le risque de la traversée en bateaux pour se rendre en Europe.

La Syrie est composée de 23 millions d’habitants. Ceux qui sont directement concernés dans le conflit armé sont plus d’un million et demi d’individus, les autres 21 millions de personnes n’ont pas le droit de parler, mais ils subissent les violences. La population syrienne est en train de payer le prix fort du jeu des puissants. À ce terrible bouleversement de la géographie humaine, il s’ajoute une économie nationale désormais presque à zéro avec des services de base dans la globalité du pays qui sont en train de s’effondrer en plaçant les communautés locales dans une position d’extrême vulnérabilité. Selon le même dossier de la Commission européenne, plus de 60% des infrastructures hospitalières ont été détruites alors que plus d’un million de personnes nécessitent des soins médicaux. Même situation sinistrée dans l’éducation et l’enseignement: 5.000 écoles ont été pulvérisées alors que 5,6 millions d’enfants sont affectés par le conflit et que trois millions d’entre eux sont privés d’établissements scolaires.

Dans ces conditions catastrophiques, pourquoi la communauté internationale ne trouve-t-elle pas encore des solutions à la paix ?

Antonio Torrenzano

* À lire : le dossier de la Commission européenne – Aide humanitaire et protection civile, http://ec.europa.eu/echo/files/aid/countries/factsheets/syria_fr.pdf#view=fit

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enfants_syriens_imageDans le dernier rapport de l’agence onusienne UNICEF et de l’ONG Save the Children, le conflit et la crise humanitaire en Syrie sont en train de pousser un nombre élevé d’enfants à travailler dans des conditions très graves pour leur santé et leur vie. Selon ce mémorandum, les enfants en Syrie contribuent désormais au revenu de leur foyer dans plus de trois quarts des familles interrogées. La même chose, il arrive en ce qui concerne les familles syriennes en Jordanie et au Liban. Aussi là-bas, les enfants participent au revenu familial de la même façon.

«La crise en Syrie a considérablement réduit les moyens de subsistance des familles et elle a appauvri des millions de ménages dans la région. La conséquence ? Une augmentation du travail des enfants, qui a désormais atteint un niveau critique », a expliqué le directeur régional de Save the Children au Moyen-Orient, Roger Hearn, dans un communiqué de presse publié par l’organisation de la FAO à l’occasion de la sortie du mémorandum.

Selon le rapport, trois enfants sur quatre interrogés dans le camp de réfugiés de Za’atari en Jordanie ont signalé des problèmes de santé au travail et 22% des enfants employées dans le secteur agricole à Mafraq ou dans la vallée du Jourdain ont été blessés dans le cadre de leur activité. En outre, les enfants qui travaillent sont bien plus susceptibles d’abandonner l’école que les autres, ce qui ajoute aux craintes actuelles d’aboutir à une «génération perdue» d’enfants syriens.

«À mesure que les familles sont de plus en plus désespérées, les enfants travaillent principalement pour leur survie». Que ce soit en Syrie ou dans les pays voisins, ils sont en train de devenir des acteurs économiques importants. Le rapport constate également qu’un nombre croissant d’enfants sont employés dans des conditions de travail dangereuses, susceptibles d’endommager gravement leur santé et leur bien-être. «Les enfants de Syrie paient le prix élevé de notre échec en tant que communauté internationale à mettre fin au conflit », conclut le nouveau rapport.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_enfants_ruines_imageQuand sera-t-il possible de trouver une solution à la guerre qui a presque anéanti le peuple syrien ? Combien de temps encore devrons-nous assister à cette inhumanité? Le conflit en Syrie dure depuis quatre ans il reste d’une extrême violence. Il a fait plus de 200.000 personnes tuées depuis le début de la crise en mars 2011 et quelque 12,2 millions de personnes qui ont maintenant besoin d’aide humanitaire.

À présent, 11 millions ont été forcés de fuir leurs maisons et plus de deux millions d’enfants syriens souffrent de traumatismes et de problèmes de santé. La spirale de la violence ne connaît pas de répit et différentes régions du pays sont de plus en plus i désormais par une mosaïque d’acteurs non étatiques surtout Daech et le Front Al-Nosra. La région est aujourd’hui la plus instable dans le monde.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé mardi 30 juin 2015 honteux que les souffrances du peuple syrien continuent de s’aggraver. «Plus de 220.000 Syriens sont morts. Près de la moitié de la population du pays a été contrainte de fuir. Les civils font face à un barrage de bombes baril et d’autres violations atroces des droits humains telles que la torture et la détention prolongée de dizaines de milliers d’entre eux » a rappelé le secrétaire dans sa déclaration.

Selon Ban Ki-moon, la communauté internationale et le Conseil de sécurité ne doivent pas se permettre de gaspiller davantage du temps pour mettre fin au cycle de la violence. L’Envoyé spécial sur la Syrie, Staffan de Mistura, est engagé dans une série de consultations sur la façon dont le Communiqué de Genève peut enfin être traduit en mesures concrètes pour améliorer le sort du peuple syrien. «Le coût humain d’un retard supplémentaire devrait être inacceptable pour tous – stratégiquement, politiquement et moralement. […] Il est temps de trouver une issue à cette folie» a dit Ban Ki-moon.

Antonio Torrenzano

 

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syria-yarmouk-04-2015Le Président de la Commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, Paulo Sérgio Pinheiro, a déploré mardi 23 juin à Genève l’absence de mesures prises par toutes les parties du conflit pour limiter le nombre de victimes civiles en Syrie. Le même a dénoncé l’incapacité de la communauté internationale à agir collectivement pour mettre une limite au conflit.

Ces nouvelles contestations de Paulo Sergio Pinheiro confirmeraient les tractations antérieures déjà effectuées par la commission il y a un an. Selon le président de la commission d’enquête ONU, les principales causes de pertes civiles seraient «les attaques délibérées aux populations». « Les zones sûres en Syrie se réduisent comme peau de chagrin », a constaté le président de la commission d’enquête, comme en témoignent les déplacements massifs de civils à l’intérieur et hors du pays. « Les actes de la vie quotidienne – par exemple, rendre visite à un voisin ou aller à la boulangerie – sont désormais devenus des questions de vie ou de mort », a-t-il déploré.

Le régime de Damas par sa puissance de feu supérieure et sa maîtrise du ciel inflige le plus de dommages aux civils via ses attaques aveugles contre des villes, villages et camps de réfugiés improvisés, a affirmé Paulo Sérgio Pinheiro. Cependant, a-t-il ajouté, les groupes non étatiques continuent d’attaquer les villes tenues par les autorités, entraînant également des pertes civiles. « Les belligérants ne prennent aucune mesure pour faire la distinction entre objectifs civils et militaires, obligation que leur impose pourtant le droit international, ou pour limiter tant que faire se peut les pertes civiles et les destructions de biens leur appartenant », a déploré le président de la Commission d’enquête ONU.

La situation sur le terrain reste très préoccupante. En raison des sièges et des occupations militaires prolongés, a-t-il ajouté, des civils meurent de faim et de maladie : 40% des enfants du camp de Yarmouk souffriraient de malnutrition. Les civils vivant dans les villes assiégées par les groupes antigouvernementaux subissent des difficultés de même nature, a précisé Paulo Sérgio Pinheiro. « La poursuite du conflit en Syrie représente un échec majeur de la diplomatie », a-t-il affirmé.

Antonio Torrenzano

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syrie_cinsultations_de_mistoura_10juin2015L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé que les consultations informelles entre l’ONU, les partis politiques d’opposition et le régime de Damas, qui ont débuté il y a plus d’un mois à Genève, se poursuivront jusqu’au mois de juillet 2015.

Dans un communiqué de presse rendu public par son porte-parole mercredi 10 juin 2015, Staffan de Mistura a indiqué que, depuis le 5 mai dernier, il s’est entretenu aux côtés de son envoyé spécial conjoint Ramzy Ezzeldin Ramzy, avec des représentants du gouvernement syrien, de la coalition de l’opposition syrienne et presque 39 formations politiques et de la société civile du pays. Staffan de Mistura et Ezzeldin Ramzy ont déjà organisé 26 réunions avec des représentants d’États de la région, des membres du Conseil de sécurité des Nations unies et d’organisations régionales, ont-t-ils précisé.

« Le processus devrait se poursuivre jusqu’au mois de juillet 2015 », a ajouté l’Envoyé spécial pour la Syrie. Le désir pour l’émissaire de l’ONU M. de Mistura est le souhait que le conflit en Syrie prenne fin dans les plus brefs délais. « Plus vite les armes seront réduites au silence, plus il sera possible de sauver des vies », a-t-il estimé, appelant les acteurs syriens, régionaux et internationaux à tout faire pour contribuer à la fin des combats et à protéger les populations civiles. Staffan de Mistura a souligné que la seule issue possible à la crise du conflit syrien il réside dans un processus de négociations politique inclusives, à l’initiative des toutes les parties. « Les consultations de Genève demeurent un processus de réunions individuelles et informelles visant à rendre opérationnel l’accord de Genève du 30 juin 2012 », a rappelé enfin l’envoyé des Nations Unies pour la Syrie.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_edouard_elias_imageLe sommet chrétien tenu lundi 8 juin 2015 à Damas a appelé la communauté internationale à la recherche d’une solution politique à la guerre absurde qui ravage la Syrie depuis longtemps. Le sommet a rassemblé les chefs représentants des Églises de la région au siège du patriarcat grec-orthodoxe dans la capitale syrienne.

Dans leur déclaration finale, les prélats appellent « les fils de la Syrie bien-aimée, dont le peuple innocent et pacifique est pris en otage d’un terrorisme utilisé par les puissances de ce monde dans le but de le diviser, à s’attacher à l’unité de ce pays et au droit de ses fils à vivre librement et dignement ».

« Nous appelons le monde à œuvrer sérieusement pour une solution politique à cette guerre absurde. Une solution qui garantit le rétablissement de la paix et le retour des otages, des réfugiés et des déplacés et qui assure le droit du peuple syrien à décider librement de sa destinée loin de toute ingérence extérieure […]. Il est temps d’affronter la pensée jihadiste et s’attaquer à ses racines à travers une éducation religieuse qui généralise la culture de l’ouverture et de la paix » ajoute la déclaration.

Les prélats ont affirmé encore dans leur déclaration finale « à prier et à œuvrer pour l’unité des chrétiens et à préserver les meilleures relations avec les musulmans avec qui nous partageons les mêmes pays et le même sort ». Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui a participé au sommet, a déclaré : « notre souci commun est de maintenir nos peuples sur nos terres. Les États changent, mais la terre demeure».

Antonio Torrenzano

* Un remerciement particulier au photographe de guerre Edouard Elias pour l’image.