La conférence internationale sur le climat sera-t-elle le sommet de la responsabilité ?

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Selon les données statistiques des Nations Unies en 1961, les ressources naturelles de la Terre elles étaient encore suffisantes pour satisfaire nos nécessités. La première année dans laquelle l’humanité a utilisé plus de ressources que de celles offertes par les biocapacités de la planète il a été le 1986, mais cette fois le danger était encore raisonnable. En 1995, il commençait déjà la phase d’une majeure consommation de ressources naturelles qui allait déjà au-delà de la capacité des écosystèmes de se régénérer. Nos prélèvements commençaient à dévorer la richesse naturelle des ressources à disposition.

Depuis le 2005, au contraire, l’humanité use presque le 40% en plus de celui-là que notre planète peut nous offrir sans s’appauvrir. Et selon encore les projections de l’ONU, l’an dans lequel les écosystèmes ne réussiront plus à satisfaire les besoins de l’humanité c’est le 2050, si la communauté internationale ne prendra pas de mesure. À la moitié du XXI siècle, nous aurons donc besoin d’une deuxième planète à disposition pour survivre.

Et, vu qu’il est difficile de supposer à cette époque là un déplacement planétaire, il faudra endiguer et modifier radicalement nos styles de vie en agissant sur un double front: technologies et réduction des consommations. Je voudrais analyser en particulier les styles de vie des pays occidentaux par des exemples : si le modèle de consommation des États-Unis venait étendu à toute la planète, l’humanité entière aurait besoin de 5,4 planètes. Avec le style de vie du Royaume-Uni, on descend à 3,1 Terres, par celui de l’Allemagne à 2,5. Les pays occidentaux ont une dette écologique qu’aujourd’hui elle ne peut plus être soutenue. Nous vivons dans une société mondiale des incertitudes, d’événements bouleversants et d’oxymores. Pourquoi d’oxymores ? Parce qu’une croissance économique infinie dans un monde fini, il est seulement un mensonge. L’humanité est en train de couler. Elle a de l’eau par-dessus la ligne de flottaison. « Le genre homo sapiens, affirme Yves Paccalet, refuse de regarder en face les calamités qu’il se prépare ou que, déjà, il s’inflige. Il ne supporte même pas qu’on les évoque. Il ne veut rien voir ni rien savoir du désastre qui se prépare.»

Isabelle Stengers, pendant d’un séminaire international en 2007 à Rimini, elle soulignait qu’il était très urgent surmonter le système de production et consommation contemporaine et créer de nouvelles connexions. D’explorer de nouveaux interstices… bref de rouvrir l’espace de la politique en regardant vraiment à l’avenir. Le protocole de Kyoto, élaboré en 1997, a été asphyxié de l’égoïsme forcené des riches et ses résultats ont été dramatiquement modestes.On voudrait qu’en 2010 on n’injecte pas dans l’atmosphère plus de gaz à effet de serre qu’on n’en envoyait en 1990. Une ambition minimale, au regard de la santé de la planète. L’administration américaine de Barack Obama a déclaré dans ces derniers jours, avant de se rendre dans la capitale danoise, de s’engager sur une réduction chiffrée des émissions de gaz à effet de serre afin de ne pas être le bouc émissaire d’un possible échec du sommet de Copenhague. La Chine dit «oui» du bout des lèvres et regarde ailleurs. L’Indie accepte, mais l’État asiatique a déjà proposé nombreuses limitations en cas d’accord international ambitieux. Et l’Europe ? L’Union européenne s’est engagée, dès décembre 2008, à réduire ses émissions de 20 % d’ici 2020 par rapport à l’année 1990. Bruxelles a indiqué qu’elle pourrait porter ce chiffre à 30 % en cas d’un haut accord diplomatique. La plupart des Pays trainent déjà leurs pieds, prennent du retard dans les négociations de façon que jamais rien n’aboutisse.

La communauté internationale ignore que les décisions qui seront prises au sommet de Copenhague, elles demeureront essentiellement sur un projet éthique. Sur la vertu. Sur la recherche de nouvelles valeurs sociales dont l’exercice et les responsabilités du pouvoir devront répondre.

Antonio Torrenzano

 

** Un remerciement particulier à l’artiste Esquivel Arcadio pour l’illustration.

 

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