Dialogues sur les droits humains.Conversation avec Sylvie Kayitesi Zainabo, juriste au Rwanda.

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Conversation avec Sylvie Kayitesi Zaïnabo, ancienne ministre de la Fonction publique et du Travail du Rwanda, présidente de la Commission rwandaise des droits de la personne. Juriste très engagée en faveur des droits des femmes et de l’enfant dans son pays, Sylvie Kaytesi Zainabo a été associate protection officer auprès du Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies de 1996 à 1999. Dans l’année 2007, Sylvie Kayitesi Zainabo a été élue présidente du Réseau des institutions nationales africaines pour les droits humains. Le dialogue a eu lieu à Paris, auprès de l’organisation internationale UNESCO.

Antonio Torrenzano. Selon vous, quels sont-ils les principaux défis auxquels l’Afrique doit faire face pour les droits humains ?

Sylvie Kayitesi Zaïnabo. L’Afrique à présent doit encore résoudre de nombreux défis qui affectent l’effective protection juridique des droits humains des populations du continent. La pauvreté, par exemple, est le principal défi. Mais, il y a encore la question des réfugiés et des déplacés dans leurs propres pays à cause des conflits internes ou des conflits régionaux. Il y a encore le renforcement des droits des femmes ou le rôle des femmes dans la reconstruction des pays en situation de post-conflit. Le rôle des femmes dans le développement socio-économique de leurs pays joue un rôle crucial à présent.

Antonio Torrenzano. Que représente-t-il et comment fonctionne-t-il le réseau des institutions nationales africaines pour les droits de l’homme en Afrique ?

Sylvie Kayitesi Zaïnabo. Les Institutions nationales des droits humains occupent effectivement un siège particulier dans le réseau mondial des organisations responsables de promouvoir les droits de l’homme. En tant qu’institutions étatiques, elles constituent de véritables passerelles entre la société civile et les gouvernements. La création de ce type d’institution, dans chaque pays, s’est d’ailleurs faite sous l’orientation des principes de Paris tels qu’ils ont été établis par la résolution n.1992/54 de la commission des Nations Unies, elle-même confirmée par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution n.48/134 du 20 octobre 1993. Les institutions nationales, toutefois, rencontrent des difficultés, ayant à faire face à plusieurs défis dans la mesure où elles cherchent non seulement à gagner la confiance des populations, mais aussi à être plus efficaces par rapport aux autres organisations de défense des droits de l’homme.Le réseau a été créé en 1996. Il a pour vocation de soutenir l’établissement et le renforcement des Institutions nationales des droits humains sur tout le continent. À l’origine, cette organisation de coordination et de promotion avait pris l’appellation de Comité de coordination des institutions nationales africaines. C’est seulement dans le mois d’octobre 2007 que le Comité a changé son nom pour se transformer en réseau. Aujourd’hui, nous collaborons ainsi avec d’autres institutions nationales à travers le monde, mais également avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, le Comité international de coordination pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CIC), la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est et encore bien d’autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales.

Antonio Torrenzano

 

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