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La Cité du livre d’Aix-en-Provence dédie du 5 octobre 2013 au 5 janvier 2014 une exposition-événement pour fêter les cent ans de la naissance d’Albert Camus. Mêlant manuscrits autographes, tapuscrits, éditions originales et photographies, la scénographie laisse un large espace au multimédia et propose une véritable expérience sensorielle pour une immersion au coeur de la pensée de Camus.

 

Le parcours s’affranchit de la chronologie et construit sa propre narration pour un cheminement ludique et poétique dans une oeuvre en mouvement. Nous traverserons les lieux où la pensée de Camus s’est incarnée, ses amitiés intellectuelles et humaines, ses combats, son souci du « parler juste ». Nous découvrirons un être lucide qui a su surmonter la tentation du désespoir et du cynisme pour aimer l’Homme pour ce qu’il est.

 

Le programme détaillé de l’exposition – événement «Albert Camus, citoyen du monde » à Aix-en-Provence, il est en ligne au suivant adresse numérique : http://www.citedulivre-aix.com/Typo3/fileadmin/documents/Expositions/centrecamus/expocitoyendumonde/CAMUS-CITOYEN-programme-web.pdf

 

L’exposition a été conçue par un comité scientifique composé de Marie-Sophie Doudet, Marcelle Mahasela, Pierre-Louis Rey, Agnès Spiquel, Maurice Weyembergh et l’artiste scénographe Yacine Aït Kaci.

 

Antonio Torrenzano

 

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Le lycée des beaux-arts Gaetano Chierici de Reggio Émilia en Italie dédie du 5 octobre au 30 novembre 2013 une exposition-événement pour fêter l’oeuvre d’Emma Bonazzi, artiste polyédrique, femme émancipée, illustratrice, dessinatrice d’affiches et images publicitaires.

 

Artiste polyédrique, très oubliée de la culture italienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais très connue à l’étranger surtout aux États-Unis et en Europe. Emma Bonazzi étudie à Bologne près de l’école des beaux-arts entre l’après-guerre et la période du fascisme. Une période de troubles, d’enthousiasme, d’angoisse, et de bouleversements en tous domaines en Italie qui a joué un rôle considérable dans la vie des Italiens, mais aussi dans la vie de l’artiste. L’immédiat d’après-guerre correspond dans le Pays à un soulagement, à la fin du cauchemar, et se traduit par un immense appétit de vivre. Ce sont des idées heureuses parce que le pays est en paix dans presque tous les parcours artistiques. Les oeuvres de l’autrice ont été exposées à la Biennale de Venise, à la Biennale de Rome. Mais, Emma Bonazzi est en même temps une raffinée illustratrice pour l’entreprise Barilla, pour la maison de chocolatier Perugina, pour l’entreprise Buitoni.

 

L’exposition en mêlant de manuscrits et de correspondances de l’autrice, ses images publicitaires, ses illustrations que la multinationale Barilla a donné en prêt pour l’exposition, il nous propose une véritable expérience historique, sensorielle, innovante d’une Italie d’autrefois.

 

L’exposition a été conçue par le comité scientifique du lycée des beaux-arts de la ville de Reggio Émilia, par les recherches de Leda Sighinolfi et la direction de Maria Grazia Diana. Le catalogue de l’exposition a été publié par la maison d’édition Aracne Edizioni de Rome. http://www.aracneeditrice.it/aracneweb/index.php/catalogo/area/scienze-dell-antichita-filologico-letterarie-e-storico-artistiche/9788854863842-detail.html

 

Le programme détaillé de l’exposition « Avanguardie femminili del primo novecento italiano. Emma Bonazzi, Tigiù : paradigma contemporaneo della creatività al femminile (1881 – 1959)», il est en ligne au suivant adresse électronique : http://www.liceochierici.re.it

 

Antonio Torrenzano

 

* Un particulier remerciement pour l’image d’Emma Bonazzi, «Head of a woman wearing decorative scarf », à The Wolfsonian–Florida International University, Miami Beach, Florida, The Mitchell Wolfson, Jr. Collection.

 

 

 

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« À l’instant, je viens de parler avec le président iranien Rohani », par ces mots le président Américain Barack Obama a annoncé hier à tout le monde sa conversation téléphonique avec le président Iranien. Il s’agissait d’une annonce presque inattendue pour le monde, mais pas pour les experts de relations internationales.

 

Déjà de son élection au mois de juin, le président Hassan Rohani avait multiplié ses manifestations politiques et diplomatiques pour une nouvelle collaboration avec la communauté internationale et une ouverture de son Pays envers les autres États. Ouverture diplomatique réelle avec les États-Unis en collaborant de manière concrète sur le dossier de la production nucléaire et aussi affirmant à être disponible à une table de négociation sur cette délicate question. La rencontre annuelle aux Nations Unies pouvait être le premier moment utile pour ce dialogue avec les Américains. La rencontre à New York entre les deux chefs d’État il n’y a pas eu lieu, mais la conversation téléphonique a été un geste très important pour les relations entre les deux pays et pour la paix dans la région du Proche-Orient. Le président iranien s’est entretenu avec Barack Obama juste avant son départ en avion pour Téhéran. Le gouvernement iranien a ensuite confirmé le dialogue téléphonique, appel annoncé également sur son compte Twitter par le président Hassan Rohani.

 

Cette conversation téléphonique historique, durée plus d’une quinzaine de minutes, entre les présidents américain et iranien a fait naitre l’espoir d’un début de dialogue constructif entre Téhéran et Washington. Il n’ y avait pas eu d’échange à ce niveau entre les deux pays depuis 1979. C’est-à-dire, depuis la révolution islamique et la rupture des relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Iran. La plupart des journaux iraniens ont largement salué aujourd’hui ce contact téléphonique évoquant la fin d’un tabou vieux de 35 ans. Barak Obama et Hassan Rohani ont notamment discuté des tentatives en cours pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien. Ces déclarations constructives ont été relevées par Washington, qui a toutefois exigé des actes concrets pour envisager une levée des sanctions qui ont eu un effet dévastateur sur l’économie iranienne.

 

Les deux présidents « ont insisté sur la volonté politique de résoudre rapidement la question nucléaire et de préparer la voie pour résoudre d’autres questions ainsi que de coopérer sur les affaires régionales », a annoncé le site Internet de la présidence à Téhéran. Selon le site, les deux présidents se sont aussi mis d’accord pour confier à leurs chefs de la diplomatie – le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le secrétaire d’État américain John Kerry – la mission de préparer «dès que possible» les conditions pour une «coopération nécessaire». Selon Bernard Hourcade spécialiste de l’Iran, directeur de recherche émérite au CNRS de Paris : « Des deux côtés, aux États-Unis comme en Iran, affirme-t-il, il y a une volonté politique forte de sortir de 34 ans d’impasse. Les Iraniens comme les Américains et tout le monde ont l’intérêt à ce que les choses se rééquilibrent au Moyen-Orient et que donc la longue crise iranienne trouve une fin. Il ne peut y avoir de stabilité dans le Moyen-Orient, souligne encore Bernard Hourcade, sans un Iran stable et fort avec lequel il y ait des relations normales. C’est le début d’un processus de normalisation, qui ne sera pas facile, mais qui est un signe très important pour la paix dans la région».

 

Pour Bernard Hourcade « la prochaine étape est la résolution de la crise nucléaire. Elle pourrait arriver presque tout de suite dans la mesure où tout le monde reconnaitra le droit de l’Iran à avoir de l’uranium civil, une industrie civile. Les suspicions de programme militaire peuvent être résolues si l’Iran signe et applique le protocole additionnel au Traité de non-prolifération. Et s’il permet des inspections inopinées, à tous moments, dans n’importe quelles installations en Iran et donne des garanties quasiment totales sur l’absence d’un programme clandestin ».

 

Antonio Torrenzano

 

 

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Le Pontife, hier pendant l’Angelus, n’a pas manqué de revenir sur la veillée pour la paix en Syrie, au Proche-Orient, et dans le monde entier de samedi soir. Dans son message qui a suivi la prière de l’angélus à place Saint-Pierre, le Pape a affirmé : « L’engagement continue […]. Je vous invite à continuer à prier pour que cessent la violence et la dévastation en Syrie et pour que l’on travaille via un engagement renouvelé, à une juste solution au conflit fratricide». Le Pontife a ainsi remercié tous ceux qui, « de différentes manières, ont adhéré à la veillée de prière et de jeûne ». Il a encore dit merci aux nombreuses « personnes qui ont offert leurs souffrances», aux autorités civiles et aux représentants des différentes religions, ainsi qu’aux « hommes et aux femmes de bonne volonté ».

 

Le Pape, dans sa prière, n’a pas oublié les autres pays du Proche-Orient : « le Liban, pour qu’il trouve la stabilité désirée et qu’il continue à être un modèle de coexistence; pour l’Irak, pour que la violence sectaire laisse le pas à la réconciliation ; et pour le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, pour qu’il progresse avec décision et courage». Prions pour l’Égypte, a déclaré encore Pape François, « afin que tous les Égyptiens, musulmans et chrétiens s’engagent à construire ensemble la société pour le bien de l’entière population. La recherche de la paix est longue et exige patience et persévérance».

 

Le Pontife n’a pas manqué de revenir encore une fois sur la prolifération des armes et sur le commerce illégal de les mêmes. Cette guerre implique de dire non « à la haine fratricide, aux mensonges, à la violence sous toutes ses formes, à la prolifération des armes et à leur commerce illégal ». Toujours devant toute la foule des fidèles réunis à place Saint-Pierre, le Pontife a encore affirmé : « il reste toujours le doute que cette guerre soit vraiment menée pour résoudre des problèmes ; n’est-elle pas une guerre commerciale pour vendre ces armes via le commerce illégal ? C’est cela l’ennemi à combattre avec cohérence pour la paix et le bien commun ».

 

Antonio Torrenzano

 

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Fermement opposé à toute intervention militaire, le pape François a appelé le monde entier, les catholiques, les fidèles des autres religions et les non-croyants à une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie ce samedi.

 

Le Saint-Siège, outre une offensive diplomatique menée tambour battant en vue de contrecarrer l’éventualité d’une intervention militaire, invite quant à lui les fidèles de la planète à observer une journée de profonde réflexion ce samedi. L’initiative a recueilli l’adhésion de très nombreuses communautés chrétiennes à travers les cinq continents ainsi que plusieurs communautés d’autres confessions. La communauté musulmane de Paris a prié hier (vendredi 6 septembre) à la Grande Mosquée pour que «le sang arrête de couler» en Syrie, juste à la veille d’un appel du Pontife à jeûner pour la paix dans ce pays.

 

«Toutes les religions appellent à la paix en Syrie et même au-delà, alors pourquoi cela n’arrive-t-il pas? », a affirmé Mohamed Aïouaz, imam de la Grande Mosquée devant des centaines de fidèles réunis pour la prière d’hier. « Nous vivons des choses qui ont dépassé pratiquement toute définition humaine », a-t-il ajouté. Mais, « nous n’avons que ce moyen : prier pour la paix pour que le sang arrête de couler».

 

Le monde reste toutefois avec les yeux fixés sur la Syrie et suspendu aux décisions de la France et des États-Unis. Pays qui tentent de convaincre leurs alliés de la nécessité de «sanctionner» le régime de Bachar El-Assad. Les partisans de l’intervention armée invoquent volontiers le « devoir moral » d’agir face à une action « moralement inacceptable». Les États-Unis et la France envisagent une action militaire limitée contre le régime syrien, qu’ils accusent d’avoir recouru à des armes chimiques il y a deux semaines près de Damas.

 

Mais, existe-t-il des armes «propres» et des armes «sales» ? Existe-t-il de guerres justes et des conflits sales ? La guerre en Iraq, le conflit en Afghanistan ont été une totale débâcle pour l’occident. Il ne faudra plus jamais oublier les mensonges de Tony Blair et du président Bush junior afin de déclarer leur guerre. L’Histoire nous a déjà dit que tout ça, il a été une mémorable faillite. « Guerre juste », « guerre préventive », « guerre d’ingérence» ? Des oxymores, des expressions qui viennent d’alimenter et justifier un vocabulaire belliciste et des mensonges pour d’intérêts économiques géopolitiques de la part de nos démocraties encore impérialistes et néocoloniales.

 

Le moyen de la guerre est la faillite de la politique et dans la raison d’être la plus haute de la diplomatie. Si la politique et la diplomatie ne sont pas efficaces, tout ça signifie que nous n’avons pas de leaders. Nous n’avons pas des hommes d’État illuminés qui savent anticiper l’avenir plutôt que le poursuivre en se soumettant. Signifie encore que nos commis d’État n’ont pas la clairvoyance pour la gestion de la complexité que ce monde contemporain revendique et prétend.

 

Antonio Torrenzano

 

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Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Federico Lombardi, a communiqué que la «veillée de prière pour la paix », selon son titre officiel, que présidera le pape François, débutera samedi 7 septembre à 19 heures.

 

Le Pontife par ses tweets a rappelé que ce samedi « nous vivrons ensemble une journée spéciale de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde entier. Je renouvelle mon invitation à toute l’Église à vivre intensément cette journée». Le Pape a fortement encouragé les fidèles de Rome et les pèlerins à participer à la veillée de prière pour invoquer le grand don de la paix.

 

La veillée de prière sera précédée à compter de 17h.45 d’un temps réservé à la confession. Sous la colonnade du Bernin, cinquante confessionnaux seront disponibles pour recevoir le sacrement de réconciliation.«Le Saint-Père a souhaité la présence des confessionnaux, considérant que la vraie paix naît dans le cœur de l’homme réconcilié avec Dieu et avec ses frères », comme le Saint-Siège a expliqué pour ce qui concerne le déroulement de l’événement.

 

Pape François s’adressant aux frères de langue arabe, a leur demandé de « rester une présence de la miséricorde de Dieu et de continuer à témoigner au monde que les tribulations, les difficultés, les épreuves, la violence et le mal ne pourront jamais vaincre Celui qui a vaincu la mort ». La foi, a encore souligné le Pape, « représente une force capable de rendre le monde plus juste et plus beau».

 

Antonio Torrenzano

 

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En deux ans et demi, la révolte en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, écrasée dans le sang, s’est muée en une guerre civile destructrice. Plus de 110.000 morts, six millions de personnes déracinées, un pays en ruine. Tout commence au mois de mars 2011 quand un petit souffle de vent du printemps arabe en provenant de la Tunisie et de l’Égypte fait entrer une partie des Syriens en rébellion contre le régime de Bachar El-Assad.

 

L’Histoire retiendra que tout avait commencé à Sidi Bouzid en Tunisie. C’était le mois de décembre 2010. Depuis quelques jours, il tombait Zine el-Abidine Ben Ali, le dictateur tunisien. En quelques mois, Hosni Moubarak était démissionné en Égyptie. Depuis deux ans et demi, Bachar el-Assad, le dictateur syrien, il se transformait dans le despote de Damas.

 

Mais aux méthodes, les plus effroyables d’un régime sanguinaire répondent aujourd’hui les crimes odieux et bestiaux commis par plusieurs factions de l’opposition, comme le reportage du New York Times a souligné hier. Crimes bestiaux ? Ce serait manquer du respect au monde animal des prédateurs qui ont des règles de conduite plus vertueuses. La spirale de la violence ne connaît pas de répit. Dans ce contexte, les Occidentaux ont du mal à trouver une position commune. Loin d’être une simple crise nationale ou régionale, la guerre civile syrienne a rapidement pris un accent international en impliquant États-Unis, Chine, Russie, Iran, Liban et même l’organisation terroriste d’Al-Qaida.

 

Selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (organisation basée à Londres), publié le 1er septembre 2013, au moins 110.371 personnes ont été tuées depuis mi-mars 2011. Le nombre de réfugiés dépasse désormais les deux millions; plus de six millions de personnes au final ont été déracinées par le conflit. C’est-à-dire plus du quart des 22 millions d’habitants que compte le pays. Selon les experts, la guerre civile a aussi engendré une inflation record qui dépasse 200% aujourd’hui. Les investissements, le tourisme et le commerce extérieur sont proches de zéro et la production pétrolière a chuté presque de 95%.

 

Antonio Torrenzano

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La crise syrienne n’a pas été nommée dans la déclaration finale du G20 de Saint-Pétersbourg. La situation en Syrie a été au cœur des conversations bilatérales et multilatérales et pendant le dîner du G20 à Strelna. Le dîner, qui a duré deux heures de plus que prévu, il n’a pas trouvé aucun accord. Selon l’expression du premier ministre italien Enrico Letta, le sommet économique s’est transformé en sommet « syrien ». Le président américain Obama a dit d’avoir franchement parlé de la Syrie avec Poutine. «Nous avons eu une conversation franche et constructive. Nous avons parlé de la Syrie, principal sujet de notre dialogue. Je lui ai dit : je ne pense pas que nous arriverons à nous mettre d’accord, même si après la publication du rapport de l’ONU il lui est plus difficile de rester sur ses positions sur les preuves des attaques chimiques. Nous devons donc aller de l’avant ensemble, même si nous ne sommes pas tous d’accord. L’important est de continuer à travailler ensemble, car par exemple la situation des réfugiés syriens ne fait que s’aggraver. Tout ça, ce n’est pas dans l’intérêt de personne».

 

La guerre civile syrienne a complètement écrasé les sujets économiques. Pourquoi ce silence et cette omission dans la déclaration finale ? Les sherpas ont souligné que le dossier n’était pas officiellement à l’ordre du jour de la réunion du G20. Mais, cette omission énonce au contraire et de manière claire les très grandes divergences parmi les Pays du G20 sur le conflit syrien.

 

Le dossier syrien nous aide de plus à réfléchir encore sur l’utilité ou l’inutilité de ce forum économique. Au-delà de la déclaration politique finale, la question reste toujours la même : le G20 est-il un forum consultatif ou un sommet décisionnaire ? Cette institution internationale sans statut, mais qui s’est réunie à plusieurs reprises depuis le novembre 2008, est-elle un pas en avant sur la voie de l’augmentation du niveau de coordination entre les principaux acteurs mondiaux ?

 

Depuis la crise du 2008, la communauté internationale semble encore avoir quelques difficultés à imaginer l’architecture d’une possible institution de discussions sur les problèmes du monde. Les réunions internationales du G8, G20, par exemple, peuvent-elles être la nouvelle architecture pour gérer les problèmes de cette nouvelle période historique ? Pas du tout ou pas encore ? Reste à savoir si trouver le bon point « G », comme affirme depuis longtemps Hubert Vedrine, changera véritablement quelque chose à la représentativité et à la marche du monde. On s’achemine vers un système baroque fait de multiplication de «G» dans tous les sens. Mais pour autant, continue Hubert Vedrine, pas de gouvernance ni de communauté internationale. Pas de solutions ni de préconisations mondiales. Parce qu’il n’y a pas d’autorité mondiale, pas de vainqueur, comme après la guerre. Pas d’harmonisation d’un monde fondé sur des valeurs communes.

 

Antonio Torrenzano

 

 

 

 

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La réunion du G20 à Saint-Pétersbourg a pris fin. La déclaration finale du sommet souligne les problèmes de la stabilité de la croissance de l’économie mondiale et la création de nouveaux emplois. Le président de Russie Vladimir Poutine a déclaré pendant sa conférence de presse qui est nécessaire de créer les conditions afin d’améliorer la situation dans l’économie mondiale.

 

Poutine a affirmé : « l’essentiel est d’assurer les conditions de base pour assainir l’économie mondiale par le biais de son développement qualitatif ». Le président russe a noté que pour cette raison « les questions relatives à la stimulation de la croissance économique et de la création d’emplois ont été au centre de la présidence russe dans le G20 ».

 

L’économie mondiale a besoin d’un développement stable et non pas d’une assurance contre les crises, a encore déclaré le président Vladimir Poutine. La ville australienne de Brisbane accueillera le prochain forum du G20 en novembre 2014.

 

Antonio Torrenzano

 

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Sur l’évasion fiscale, les chefs d’État et de gouvernement réunis à Saint-Pétersbourg ont trouvé une consistante unanimité en approuvant la règle de l’échange automatique d’informations parmi les administrations fiscales pour traquer les fraudeurs.

 

« Sur l’évasion fiscale, le communiqué final du G20 sera très ferme et complet », a affirmé la délégation de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ce plan d’action élaboré par l’organisation et approuvé avec quelques difficultés par la réunion des grands argentiers à Moscou en juillet 2013 sera parmi les conclusions endossées par le G20. Cette mesure ne sera pas un simple répertoire de bonnes intentions, mais une liste de 15 actions très concrètes. Le changement … « le plus radical du système fiscal depuis les années 1920 » assure l’OCDE.

 

L’un des éléments clefs de ces lignes d’action toujours selon l’OCDE : ce sera celle de faire du ménage dans les accords bilatéraux permettant aux multinationales de ne pas payer deux fois les impôts sur leurs revenus dans deux pays différents. Par ces textes, certains groupes ont profité pour non seulement ne pas payer deux fois, mais pour ne pas payer du tout.

 

Le forum économique a déjà élaboré un calendrier précis pour la mise en application:d’ici juin 2014, mettre au point une sorte de guide pratique très concret sur les modèles d’échanges de ces informations, notamment au niveau des banques, et sur les autorités compétentes pour les appliquer. Pour l’OCDE « ce plan d’action est un succès du G20. Ce ne sont pas seulement des mots, mais du concret ». C’est la première fois depuis les réunions de la crise du 2007/2008, que le G20 mit sous surveillance des concentrations d’entreprises, des structures d’investissement opaques, les multinationales. Selon Anton Siluanov, ministre russe des finances, il n’était plus possible de tolérer que certains groupes (comme Google ou Amazon) «puissent faire de l’argent dans un pays et payer des impôts plus bas dans d’autres ». Ces mesures avaient été proposées par l’OCDE.

 

Antonio Torrenzano